2019-09-26
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Préparée avec le soutien de l’école du Génie d’Angers, cette rencontre a eu lieu à l’amphithéâtre Adeline de la caserne Eblé à Angers. Cette rencontre a réuni près de 100 participants : ressortissants de l’Office, responsables associatifs du monde combattant, correspondants Défense et professionnels de l’action sociale.
Outre la présentation de l’ONACVG et de son action dans le domaine de la Solidarité (secours d’urgence, aides financières, participations au maintien à domicile) au profit des ressortissants, le service départemental a choisi de consacrer cette journée au thème « La sécurité des biens et des personnes ».
Pour animer les débats, le groupement de gendarmerie départementale et le service d’incendie et de secours ont dépêché des spécialistes pour évoquer concrètement des situations de risques ou de détresse auxquelles les ressortissants peuvent être confrontés dans la vie quotidienne.
Le lieutenant-colonel Franck Lucas, Chef d’état major opérationnel du Service Départemental d’Incendie et de Secours de Maine-et-Loire, est venu parler des risques d’incendie et des bons comportements à adopter en cas de malaise.
De son côté, le Major (R) Rousseau de la brigade des Aînés, qui dépend du groupement de gendarmerie départementale de Maine-et-Loire, a détaillé les différents dangers auxquels peuvent être exposés les personnes âgées : les démarchages abusifs, les escroqueries et les vols à la fausse qualité, les arnaques sur internet. Il a également tenu à rappeler les règles à respecter sur la route pour éviter les accidents.
Leurs propos ont donné lieu à de nombreux échanges avec le public.
A l’occasion du verre de l’amitié qui concluait cette journée riche d’enseignements, les participants ont fait part de leur satisfaction d’avoir assisté à une conférence de qualité animée par des professionnels reconnus.
Sylvère VESNIER, ONACVG de Maine-et-Loire
© ONACVG