2018-09-16
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Une soixantaine d’acteurs et presque autant de figurants, bénévoles de tous âges de Lézigné ou des environs, ont présenté ce spectacle déambulatoire qui se présente en 5 tableaux. Il retrace la vie du village durant les 4 années du conflit avec pour décor les principaux sites du village : église, grande rue, gare prés du Verdelet, cour d’école.
Les deux créateurs de la pièce, Alain Chiron et Erick Jasnault, se sont appuyés sur des faits historiques et des personnages qui ont réellement existé. Les auteurs croquent des portraits pleins d’authenticité, partagés entre l’espoir de revoir l’être aimé parti se battre, la peur de le perdre, la lassitude des privations et des combats, la foi en la victoire finale et la détresse liée à l’annonce du décès du soldat.
Les spectateurs, en suivant pas à pas les personnages, saisissent toute la dureté des conditions de vie à l’arrière mais aussi la solidarité qui, dans l’épreuve, animaient ces villageois.
Près de 500 personnes sont venues applaudir chaque soir cette pièce ambitieuse et novatrice qui brosse les portraits touchants d’hommes, de femmes et d’enfants confrontés à la violence et à l’absurdité de la guerre.
En parallèle de cette pièce, l’association « Lézigné 1918-2018 » a créé 12 panneaux historiques répartis dans les lieux stratégiques du village (mairie, école, église, etc). Ils permettent ainsi d’inscrire dans la durée ce que fut la vie de ce village durant le conflit le plus meurtrier de l’histoire de France.
Sylvère Vesnier, ONACVG de Maine-et-Loire
© ONACVG
De nationalité recensée pour l’Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Cameroun, Congo, Djibouti, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, République Centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo)
- Un acte de naissance en français avec des mentions marginales
- Un certificat de concordance ou d’individualité datant de moins de trois mois
- Un certificat de vie datant de moins de trois mois
- Un certificat de résidence datant de moins de trois mois
- L’original du livret militaire