2018-11-08
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Les 80 jeunes venus assister à leur JDC ont assisté à une séquence dédiée au Bleuet de France. Lors de cette session spéciale, le directeur départemental a fait une brève présentation de l’œuvre caritative. Les jeunes ont pu ensuite visionner le clip du Bleuet de France ainsi que les spots promotionnels de la campagne 2018.
Ils ont consulté les panneaux de l’exposition consacrée au Bleuet de France et à l’ONACVG et tenté de répondre à un quiz réalisé spécialement pour l’occasion par la mission interdépartementale mémoire et communication des Pays de la Loire. Répartis en équipes de quatre, les jeunes, très intéressés, ont répondu avec attention aux 11 questions qui leur étaient posées. Le directeur départemental a pu les aider en répondant à leurs interrogations sur l’histoire et le fonctionnement de l’œuvre, et ses dates fondatrices.
A l’issue de cette session, deux équipes se sont distinguées et ont remporté un lot de récompense. Tous les participants ont arboré la fleur du Bleuet lors de cette journée. Nul doute qu’ils retiendront un message fort de solidarité et de citoyenneté de cette JDC spéciale.
Anne-Cécile Vesnier, coordonnatrice mémoire et communication Pays de la Loire
Sylvère Vesnier, directeur départemental de l’ONACVG de Maine-et-Loire
© CSN d’Angers