2019-06-18
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Évoquant d’abord l’histoire et le fonctionnement de l’Office, le directeur a d’abord axé son intervention sur le Titre de reconnaissance de la Nation et la carte du combattant, en détaillant les conditions d’attribution de ces documents et la procédure à suivre pour les obtenir. Il a ensuite consacré une partie à la réinsertion et la reconversion professionnelle, avant de détailler la procédure d’adoption des pupilles de la Nation. Il a terminé en présentant les différentes aides sociales existantes et n’a pas manqué de remercier les écoles militaires de Saumur pour leur engagement le 8 mai et 11 novembre auprès du Bleuet de France.
L’auditoire a posé de nombreuses questions, notamment sur les aides à la reconversion professionnelle et sur l’action de l’ONACVG dans le domaine de la promotion de la mémoire combattante.
Sylvère Vesnier, ONACVG de Maine-et-Loire
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