2019-06-21
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
La classe avait choisi de raconter le parcours du soldat Louis Denecheau, un fermier mort des suites de ses blessures le 18 septembre 1917.
Au cours de son intervention, le directeur de l’ONACVG a indiqué que le jury départemental avait été sensible à l’investissement de la classe qui a su proposer un carnet remarquable mêlant des graphismes de grande qualité avec un contenu historique rigoureux. Il a également indiqué que leur carnet avait été sélectionné pour concourir au niveau régional.
Les enfants ont été ravis de recevoir un diplôme ainsi qu’un exemplaire du livre « Mon papa en guerre ». Un lot de livres sur l’histoire de la France et la citoyenneté a également été remis à l’institutrice pour la bibliothèque de l’école.
Exprimant leur reconnaissance, les enfants ont fait part de leur joie d’être mis à l’honneur et ont exprimé leur envie d’œuvrer pour la paix partout dans le monde.
Les lauréats attendent maintenant avec impatience que leur carnet soit présenté au jury national et espèrent que leur travail plaira au plus grand nombre.
Sylvère VESNIER, ONACVG de Maine-et-Loire
© ONACVG