2019-06-27
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Préparée par la préfecture et l’ONACVG de Maine-et-Loire, cette cérémonie était organisée en l’honneur de 9 anciens militaires angevins ayant servi en Algérie après l’Indépendance du pays. Autorités civiles et militaires, associations combattantes et familles étaient réunies pour l’occasion.
Sensible à la revendication portée par le monde combattant, Geneviève Darrieussecq a rappelé qu’elle s’était engagée à étendre l’attribution de la carte du combattant aux soldats justifiant de 4 mois de présence en Algérie entre le 2 juillet 1962 et le 1er juillet 1964, mesure entrée en vigueur le 1er janvier 2019.
La secrétaire d’État a également évoqué les unités et lieux d’affectation de chaque récipiendaire, ainsi que les rudes conditions de vie de ces soldats, qui appartiennent à la grande histoire combattante pour avoir défendu les valeurs et les intérêts de notre pays.
Très sensibles à ce discours, les décorés ont reçu avec émotion leur croix du combattant.
Sylvère Vesnier, ONACVG de Maine-et-Loire
© Préfecture de Maine-et-Loire