2019-10-07
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Ce document d’une dizaine de pages relate les bombardements alliés sur les axes de communication (ponts, routes, gares), l’afflux des réfugiés, les combats des Américains contre les troupes allemandes, le rôle de la Résistance, les destructions et les représailles de l’Occupant, le rétablissement de la République par Michel Debré, l’épuration, la célébration de la victoire du 8 mai, le retour des Absents (déportés, requis du STO, prisonniers de guerre) et la reconstruction.
Tirée à 700 exemplaires, cette plaquette a été adressée gratuitement aux collèges et aux lycées ainsi qu’aux associations combattantes et patriotiques. Elle est également remise aux particuliers qui en font la demande, dans la limite des stocks disponibles et en échange d’un don libre en faveur du Bleuet de France.
Les personnes intéressées par ce document peuvent se le procurer auprès de l’ONACVG de Maine-et-Loire (02.41.47.82.92 – sd49@onacvg.fr).
Sylvère VESNIER, ONACVG de Maine-et-Loire
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