2019-12-10
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Entre le 4 et le 13 novembre, les adjoints du général Quevilly ont sollicité la générosité des personnels et des élèves de l’école du Génie. Les quêtes effectuées dans cette enceinte ont permis de récupérer une somme de 721 €.
La remise du chèque a eu lieu dans la salle d’honneur de l’état-major. Le général Quevilly a souligné que le Bleuet de France véhicule des valeurs de courage, de service aux autres et de partage auxquelles les militaires sont particulièrement attachés.
Le directeur départemental a exprimé, au nom de l’ONACVG, sa vive reconnaissance envers l’école du Génie pour son implication en faveur de la fleur du Souvenir. Il a également révélé que toutes les unités militaires présentes dans le département ont démontré leur attachement à cette œuvre humanitaire en effectuant des collectes en leur sein. Enfin, il a rappelé que le Bleuet participe au financement d’équipements sportifs adaptés pour les blessés en opérations et qu’il soutient également l’opération « colis de Noël » pour les milliers de soldats, marins et aviateurs déployés loin de leurs familles au moment des fêtes de fin d’année.
Le général Quevilly a assuré que l’école du Génie continuera à s’investir au profit du Bleuet de France et il a donné rendez-vous l’année prochaine.
Sylvère Vesnier, ONACVG de Maine-et-Loire
© École du Génie