2021-03-15
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Accueillis dans un amphithéâtre des écoles militaires de Saumur, les participants ont suivi avec attention l’exposé sur l’histoire de l’ONACVG et les prestations proposées à ses ressortissants.
Le directeur a consacré une partie de son discours à l’action sociale de l’Office qui permet d’aider plus de 400 personnes chaque année dans le département. Les élus ont été surpris de la diversité des dispositifs mis en place par l’ONACVG.
Le directeur a ensuite évoqué la Mémoire combattante et les outils pédagogiques développés pour permettre aux jeunes de mieux connaître les conflits passés et les valeurs de notre République. Les élus ont été particulièrement intéressés par le prêt gratuit des expositions. Ils ont aussi posé de nombreuses questions sur les subventions destinées à rénover les monuments aux morts ainsi que sur la réglementation relative aux sépultures militaires perpétuelles.
Enfin, le directeur a parlé du Bleuet de France. Il a rappelé que les collectes ont désormais lieu 4 fois dans l’année et qu’une boutique en ligne a été récemment ouverte pour permettre aux particuliers de commander directement des produits du Bleuet.
Cette intervention a permis aux élus saumurois d’avoir une vision complète des services de l’ONACVG. Des supports de communications (flyers) et des formulaires ont été remis aux participants afin qu’ils aient en leur possession des informations utiles pour leurs administrés.
Sylvère Vesnier, ONACVG de Maine-et-Loire