2021-12-07
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
L’école du génie a encore œuvré en faveur du Bleuet de France en organisant dans ses murs une immense collecte au sein de la caserne Eblé durant tout le mois de novembre.
Cet élan de solidarité a permis de recueillir, auprès des personnels et des élèves de cette institution, une somme de 756 €.
Le directeur de l’ONACVG 49 a souligné l’importance des actions conduites grâce au Bleuet de France dans les domaines de la solidarité et la mémoire.
Le colonel Eblin a expliqué que les militaires de l’école du génie sont reconnaissants envers l’œuvre caritative, notamment pour son implication dans le soutien aux militaires blessés.
Tous les deux ont convenu de réitérer cette collecte l’année prochaine.
Sylvère Vesnier, ONACVG de Maine-et-Loire
© École du génie d’Angers