2022-11-18
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Cette rencontre a réuni près d’une vingtaine de participants : ressortissants de l’Office, responsables associatifs du monde combattant et professionnels de l’action sociale.
Il a longuement détaillé les prestations sociales que les ressortissants de l’ONACVG les plus démunis ou en situation de précarité peuvent solliciter : secours d’urgence, aides financières pour payer certaines factures, participations au maintien à domicile (aide ménagère, portage de repas à domicile, télésurveillance, aménagement de l’habitat pour les personnes malades ou handicapées), forfait pour l’entrée en maison de retraite, aide à la reconversion professionnelle pour les OPEX et prêts sans intérêt.
Il a aussi donné des explications concrètes sur la façon de compléter les imprimés de l’ONACVG en rappelant que son équipe se tient à la disposition de toutes celles et de tous ceux qui veulent un accompagnement pour constituer un dossier.
À l’issue de son exposé, un échange a permis de parler des principaux problèmes rencontrés par les ressortissants de l’ONACVG qui sont souvent liés au grand âge et à la dépendance.
La rencontre s’est achevée par la distribution de formulaires et de documentation de l’ONAVG sur sa mission de solidarité. Les participants à la réunion ont fait part de leur satisfaction sur le contenu des thèmes abordés et des solutions proposées.
Sylvère Vesnier, ONACVG de Maine-et-Loire
© ONACVG