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La guerre d’Algérie expliquée à des collégiens

Le 31 mars dernier, M. Farouelle, professeur du collège Vallée du Lys, a proposé aux élèves, avec le soutien du service départemental de l’ONaCVG de Maine-et-Loire, une conférence sur la guerre d’Algérie.

2023-04-05

Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.

Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France.  88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.

Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.

Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.

Les élèves du collège de la vallée du Lys à l'écoute des témoins

En prévision de ce rendez-vous, les classes de troisième ont pu étudier l’exposition de l’Office intitulée « La guerre d’Algérie, histoire commune, mémoires partagées ? » pendant une dizaine de jours.

Ce support leur a permis de mieux comprendre les origines du conflit, les principaux événements ainsi que les déchirements qui ont traversé celles et ceux qui l’ont vécu.

Les deux rapatriées racontant leurs parcours durant la guerre d'Algérie

Plusieurs témoins se sont succédé pour évoquer leurs parcours. Tout d’abord, deux appelés du contingent, messieurs Cornuaillle et Grenouilleau, qui ont parlé de la vie militaire et des missions qui leur étaient confiées. Ensuite, deux rapatriées d’Algérie, mesdames Lehr et Lamouroux, ont raconté leurs vies avant le conflit, la peur des attentats et des enlèvements et la douleur d’être obligées de quitter leur terre natale.

Les récits et les explications ont vivement intéressé les jeunes qui ont posé de nombreuses questions à la suite de leurs interventions.

Les élèves sont repartis avec le sentiment de mieux connaître une guerre qui a causé tant de souffrances des deux côtés de la Méditerranée et qui, 60 ans après, peinent à se cicatriser.

Sylvère Vesnier, ONaCVG de Maine-et-Loire

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