2023-04-12
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Organisé par la délégation militaire départementale, le rallye citoyen des lycées a réuni près de 80 garçons et filles des lycées Bourg-Chevreau de Segré, Ludovic-Ménard de Trélazé, Notre-Dame-de-la-Salle de Vihiers, Europe de Cholet, Henri-Dunant d’Angers, Champ-Blanc du Longeron, Duplessis-Mornay et Saint-Louis de Saumur. Chaque équipe était épaulée par un jeune de l’Épide de Combrée et un militaire, souvent réserviste.
Les objectifs de cette journée étaient de développer le sens de l’engagement citoyen sous toutes ses formes, de faire découvrir les armées et de souligner enfin l’importance de la mémoire.
Les lycéens sont passés par différents stands chargés de les sensibiliser à l’esprit de défense et la sécurité du territoire. Parmi les activités proposées, il y avait du tir à la carabine laser, un parcours d’obstacles, une tyrolienne et le transport d’urgence d’un blessé.
Le service départemental de l’ONaCVG avait construit un atelier dédié aux OPEX et aux soldats qui y participent. L’exposition « Mémoires combattantes et engagements français en opérations extérieures » servait de support aux élèves pour répondre à des questions et à des énigmes leur permettant de mieux comprendre comment les armées françaises sont engagées à l’étranger et les diverses missions qui leur sont confiées.
Le lycée Bourg-Chevreau de Segré a remporté cette amicale compétition qui a ravi tous les participants. Ceux-ci se sont vus remettre des trophées pour les récompenser de leurs efforts ainsi que des goodies devant les autorités civiles et militaires.
Devant l’accueil enthousiaste des jeunes et des équipes pédagogiques qui les encadraient, la délégation militaire départementale promet de reconduire cette action l’année prochaine.
Sylvère VESNIER, ONaCVG de Maine-et-Loire
© ONaCVG