2023-05-11
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Le programme « Aux sports jeunes citoyens ! » du ministère des Armées s’inscrit dans le projet « Héritage des Jeux Olympiques Paris 2024 ». En alliant sport, travail de mémoire et citoyenneté, il vise – par une pédagogie active – à favoriser la cohésion, le dépassement de soi et la solidarité.
Près de 70 jeunes provenant du collège Clément Janequin d’Avrillé et de l’EPIDE de Combrée se sont engagés sur cette journée qui se déroulait au complexe sportif Marie Paradis. Répartis en cinq équipes, ils ont participé à plusieurs ateliers, déclinant des activités sportives telles que le biathlon et l’escalade ou des animations en lien avec le secourisme ou la mémoire.
Dans ce cadre, l’ONaCVG de Maine-et-Loire a propos un serious game sur les opex de la France en s’appuyant sur l’exposition de l’Office « OPEX, mémoires combattantes et engagement français en opérations extérieures ». Les équipes, divisées en deux sous-groupes, devaient répondre à un quiz de 10 questions avant de résoudre six énigmes permettant de trouver le nom d’un groupe terroriste et la date d’un projet d’enlèvement de responsables politiques et militaires d’un État d’Afrique allié à la France. La dernière épreuve, qui réunissait toute l’équipe, permettait d’identifier le nom du pays concerné.
Les questions posées lors de cet atelier mobilisaient tout autant les connaissances que le sens de la logique ou de l’observation. Cette diversité des épreuves a beaucoup plu aux participants.
À l’issue de cette journée, les jeunes ont échangé avec Lucie Jarrige, une triple championne du monde d’escalade handisport, qui a donné une belle leçon de courage, d’enthousiasme et de volonté. Elle a également exécuté devant eux une démonstration de ses qualités sportives.
Enfin, toutes les équipes ont été récompensées par des lots offerts par l’ONaCVG et les autres partenaires présents. Une coupe a aussi été remise aux vainqueurs.
Sylvère Vesnier, ONaCVG de Maine-et-Loire
© ONaCVG