2023-06-02
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Pour rappel, la Journée défense et citoyenneté (JDC) est une journée d’appel instituée en 1997 en France dans le cadre de la réforme du service national portée par le président Chirac au cours de son premier mandat.
Une cinquantaine de jeune était rassemblée dans le cadre de cette journée. Plusieurs activités étaient proposées aux participants : focus sur l’organisation et les moyens de notre défense, sensibilisation à la sécurité routière, présentation d’une boite de ration individuelle de combat.
L’atelier « Défense et citoyenneté » était animé par le service départemental de l’ONaCVG de Maine-et-Loire. Organisé en deux parties, il débutait par une présentation de l’exposition « Mémoires combattantes et engagements français en opérations extérieures ». Suivait un quiz de 30 questions sur les panneaux que les jeunes avaient parcouru quelques instants auparavant. Deux groupes, répartis en 4 équipes à chaque fois, se sont succédé sur cet atelier.
Des thèmes aussi divers que l’origine et l’organisation des OPEX, la préparation et les missions des militaires, les blessures et les pertes humaines, la reconnaissance et vie de famille des soldats ont été abordés à cette occasion.
Deux équipes, en tête des meilleures réponses au quiz, ont reçu des récompenses (tote-bag, crayons, etc.) offertes par le centre du Service national et de la jeunesse d’Angers.
Cette animation a été plébiscitée par les participants qui ont testé leurs connaissances sur un sujet méconnu et difficile.
Par ailleurs, la journée a également permis aux jeunes d’écouter les témoignages de jeunes soldats ayant participé à des opérations extérieures, mettant ainsi en lumière l’aspect humain des missions qui, bien souvent, ont pour objectif de protéger des populations en danger.
Sylvère VESNIER, ONaCVG de Maine-et-Loire
© ONaCVG + CSNJ d’Angers