2023-11-24
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
C’est au nom du général Thierry Tricand de la Goutte, délégué militaire départemental et commandant l’école du Génie d’Angers et la base de défense Angers-Le Mans-Saumur que le colonel Boris Éblin, commandant la formation administrative à l’école du Génie d’Angers, a confié un chèque au nom du Bleuet de France au directeur du service départemental de l’ONaCVG de Maine-et-Loire.
Le colonel Éblin a tenu à rendre hommage à l’investissement des cadres de l’école qui ont piloté, encadré et participé aux collectes organisées en mai et en novembre de cette année. Ainsi, le brigadier-chef Christophe, président des engagés volontaires de l’armée de Terre, le chef de bataillon Alain, officier supérieur adjoint, le lieutenant-colonel Jean-Michel, président des officiers, et l’adjudant-chef Gwendal, président des sous-officiers, ont sensibilisé leurs camarades aux actions de solidarité et de mémoire financées par le Bleuet de France.
Leur implication a été couronnée de succès puisque ce sont 1 226 € qui ont été finalement recueillis dans l’enceinte de l’école.
Le colonel Éblin a souligné que le Bleuet de France est dans le cœur des militaires pour l’aide apportée aux soldats blessés en mission.
De son côté, le directeur de l’ONaCVG 49 a remercié l’ensemble des personnels de l’école ayant participé à cette collecte et il a rappelé que les collectes avaient permis d’engranger 1,2 million d’euros l’année dernière qui ont aidé près de 18 000 personnes et financé des centaines de manifestations mémorielles à travers le pays.
Le colonel Éblin a promis que les campagnes de collecte au sein de l’école du Génie d’Angers seront reconduites en 2024.
Sylvère Vesnier, ONaCVG de Maine-et-Loire
© ONaCVG