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Une journée sportive et solidaire pour les militaires blessés

Le 17 mai 2024, la section « Sports de combat » du club sportif et artistique de la Défense (CSAD) de l’école du Génie a organisé, en partenariat avec le service départemental de l’ONaCVG de Maine-et-Loire, une initiation au Sambo, un art martial d’origine soviétique, et au self défense au profit des blessés de guerre au dojo du gymnase de l’Europe à Angers.

2025-05-21

Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.

Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France.  88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.

Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.

Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.

Démonstration d'une technique de self-défense

M. Kerveolen, animateur sportif au CSAD et initiateur du projet, avait confié l’animation de ce stage à Hervé Gheldman, un expert international en arts martiaux. Les élèves du jour ont pu profiter de ses précieux conseils pour reproduire les techniques de combat en binôme dans une ambiance mettant en avant les valeurs de respect, d’exigence et de maîtrise de soi.

En parallèle de cet atelier, les visiteurs ont pu découvrir deux expositions de l’ONaCVG :

– « Sport, mémoire et défense » présente des figures majeures de sportifs ayant participé aux conflits mondiaux ou qui ont servi dans les armées,

Enfants cherchant les réponses au quiz de l'ONaCVG

– « La libération et la fin de la guerre en Anjou 1944-1945 » évoque les circonstances de la Libération dans le Maine-et-Loire, les combats menés pour chasser l’occupant, l’apport de la Résistance et la lente reconstruction.

Les jeunes présents ont pu approfondir leurs connaissances sur ces sujets en répondant à des quiz qui leur ont permis de gagner, au choix, des livres historiques, des DVD et des cartes cadeaux.

En fin d’après-midi, Marc Staszak et Olivier Omot, deux anciens militaires souffrant de stress post-traumatique (SPT) et membres de l’association Solda’Rtiste, ont pris la parole pour évoquer les conséquences de leurs blessures sur leur vie personnelle et leur reconstruction à travers l’art.

À l’issue de leur témoignage, le public a posé de nombreuses questions sur les séquelles de leur SPT, la gestion des blessures par les armées et l’accompagnement dans la durée des soldats blessés revenus à la vie civile.

Témoignages

Cette seconde édition a enfin été l’occasion de recueillir de l’argent qui sera intégralement destiné aux militaires blessés dont s’occupe l’ONaCVG.

Sylvère Vesnier, ONaCVG de Maine-et-Loire

© ONaCVG de Maine-et-Loire