2025-06-23
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Au cours de cet exposé, le contexte de l’entre-deux-guerres, avec la montée des fascismes, a été largement évoqué, tout comme les circonstances du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
Les élèves ont été étonnés par le désarroi des Français de l’époque, sidérés par la rapide déroute de leurs armées et désespérés au point de confier leurs destins à un régime antirépublicain. Ils ont toutefois noté que les premières résistances sont vite apparues, suivant le général de Gaulle dans sa détermination à libérer le pays de l’occupant nazi.
À l’issue de cette intervention, les jeunes ont été répartis en cinq équipes pour répondre à un quiz d’une vingtaine de questions sur ce qui venait d’être dit. À cette occasion, certaines notions, notamment l’engagement et le sacrifice, ont pu être approfondies.
Tous les élèves ont été récompensés pour leur travail en recevant un sac dans lequel se trouvaient des plaquettes et des livres sur la Seconde Guerre mondiale, ainsi que des cartes cadeaux.
Cette animation a précédé la participation de ce groupe à la cérémonie de l’appel historique du général de Gaulle sur la place Leclerc à Angers.
Ces rappels ont permis à ces jeunes de mieux comprendre cette période historique et de leur inculquer les valeurs de la Résistance qui restent toujours d’actualité.
Sylvère Vesnier, ONaCVG de Maine-et-Loire
© ONaCVG de Maine-et-Loire