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Angers : une exposition sur l’histoire des Juifs de Pologne

Le 9 novembre dernier, à la bibliothèque Toussaint à Angers, l’association Anjou-Pologne a dévoilé une exposition présentant de manière illustrée la vie des Juifs en Pologne et leur martyr durant la Seconde Guerre mondiale.

2018-11-13

Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.

Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France.  88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.

Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.

Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.

M. Rewerski, auteur des dessins et des textes, présente l’exposition

 

L’exposition, intitulée « Icek, garçon du ghetto de Varsovie », est basée sur un roman graphique qui présente l’histoire fictive d’Anna, une journaliste française souhaitant connaître l’histoire de sa famille juive originaire de Pologne. Alors qu’elle regarde la photo d’Icek, jeune garçon du ghetto de Varsovie, elle est projetée dans le passé sur les lieux où ses ancêtres vécurent.

Trois temps forts rythment cette exposition :

  • L’évocation de la vie des Juifs en Pologne avant la Seconde Guerre mondiale, principale terre d’accueil des Israélites en Europe.
  • L’invasion de la Pologne et la persécution des Juifs : la déportation vers les camps, et la vie dans les ghettos.
  • La renaissance de la mémoire juive en Pologne, et les traces de la présence des Israélites dans ce pays.

Composée de dessins, de photomontages et de peintures avec des commentaires culturels et historiques, la trentaine de panneaux a suscité l’intérêt des visiteurs qui ont pu poser de nombreuses questions à leurs créateurs, Jacek Rewerski et Christophe Mahieu.

L’exposition a été soutenue par de nombreux partenaires parmi lesquels la mairie d’Angers, l’ambassade de Pologne en France, la mairie de Torun (Pologne) et l’Institut historique juif de Varsovie. L’ONACVG a participé au comité scientifique de rédaction des panneaux historiques et a apporté une contribution financière à ce projet.

 

 

Un public nombreux venu découvrir l'exposition

 

Visible à Angers jusqu’au 1er décembre 2018, cette exposition itinérante sera présentée dans plusieurs villes de France dont Paris puis elle s’exportera en Pologne puis en Israël.

 

Sylvère Vesnier, ONACVG de Maine-et-Loire

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