ONaCVG

Actualités

Angers : une formation sur la guerre d’Algérie aux enseignants formateurs

Une journée de formation sur la guerre d’Algérie a été organisée le 11 octobre par le rectorat de Nantes au lycée Jean Moulin à Angers.

2018-10-11

Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.

Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France.  88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.

Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.

Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.

qsdqsdqs

 

Une quinzaine de professeurs formateurs, d’inspecteurs de l’Education nationale (IEN) Lettres-Histoire et l’Inspectrice d’académie – inspectrice pédagogique régionale (IA-IPR) étaient réunis pour assister à la communication d’Abderahmen Moumen, chargé de mission de l’ONACVG.

En préambule, l’inspectrice de l’Education Nationale, référent mémoire et citoyenneté Isabelle Amiot, et son collègue Sébastien Annereau, ont proposé une présentation sur les enjeux de l’enseignement de la guerre d’Algérie.

Abderahmen Moumen a ensuite pris la parole pour faire un rappel historique sur les mots de cette guerre, ainsi que sur les mémoires, dont l’actualité se fait plus que jamais l’écho. Cette intervention a été suivie par la présentation des outils pédagogiques mis à disposition par l’ONACVG aux enseignants. L’exposition « La Guerre d’Algérie : histoire commune, mémoires partagées ? » et la mallette pédagogique – qui réunit jusqu’à 60 heures de matériaux historiques, textes et vidéos – ont été détaillées par Abderahmen Moumen.

 

La formation sur la guerre d'Algérie

 

Les enseignants ont largement adhéré à cette présentation, et ont montré tout leur intérêt pour les outils proposés. Certains ont déjà programmé une présentation de l’exposition dans leur établissement. La clé USB de la mallette pédagogique a été remise à certains d’entre eux, qui vont en faire la promotion auprès de leurs collègues.

Anne-Cécile VESNIER, coordonnatrice mémoire et communication Pays de la Loire

Abderahmen MOUMEN, chargé de mission Algérie à l’ONACVG

© ONACVG