2018-09-18
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Cette manifestation a été préparée en partenariat avec la chambre interdépartementale des notaires de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe et avec le soutien des Pompes funèbres générales.
60 personnes, parmi lesquels de nombreux ressortissants de l’Office, des présidents d’associations combattantes, des correspondants Défense et des professionnels de l’action sociale, ont assisté aux différentes conférences proposées dans le cadre de cette journée.
Après la présentation des différentes mesures et dispositifs mis en place par l’ONACVG en faveur de ses ressortissants, l’auditoire a pu entendre plusieurs professionnels s’exprimer sur le thème du patrimoine et des successions.
Pour animer le débat, la chambre interdépartementale des notaires a mobilisé deux spécialistes pour évoquer tous les sujets en lien avec cette problématique à laquelle seront confrontés beaucoup de Français : les pièges à éviter et les points à vérifier pour l’achat d’une maison, les procédures à suivre pour une donation, le choix et la rédaction d’un testament, le partage des biens entre les bénéficiaires, etc.
En parallèle, deux représentants des pompes funèbres générales d’Angers sont venus parler de la préparation et de l’organisation des obsèques ainsi que des démarches administratives à réaliser pour les proches au moment du décès.
A l’issue des interventions qui ont suscité de nombreuses questions dans le public, une cérémonie de remise de croix du combattant a été organisée pour 5 nouveaux ressortissants de l’ONACVG, titulaires de la carte du combattant, 3 anciens soldats de différentes générations et deux militaires d’active.
La chambre interdépartementale des notaires de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe a ensuite offert le vin d’honneur durant lequel les auditeurs ont pu s’entretenir avec les conférenciers.
Sylvère VESNIER, ONACVG de Maine-et-Loire
Qui peut solliciter un Titre de Reconnaissance de la Nation ?
Les militaires ayant participé :
- à la Première Guerre mondiale
- aux opérations menées entre 1918 et 1939
- à la Seconde Guerre mondiale
- à la guerre d’Indochine
- aux opérations militaires en Indochine entre le 11 août 1954 et le 1er octobre 1957
- aux combats en Tunisie entre le 1er janvier 1952 et le 2 juillet 1962
- aux combats au Maroc entre le 1er juin 1953 et le 2 juillet 1962
- à la guerre d’Algérie entre le 31 octobre 1954 et le 2 juillet 1962
- aux opérations militaires sur le territoire de l’Algérie entre le 3 juillet 1962 et le 1er juillet 1964
- aux conflits armés et opérations et missions menées conformément aux obligations et engagements internationaux de la France depuis 1945