2022-05-24
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Cet évènement, initié par le centre du service national et de la jeunesse d’Angers, a mobilisé de nombreux partenaires : les élus, les services techniques et les éducateurs de la ville d’Avrillé, la délégation militaire départementale, l’association Unis-cité et le service départemental de l’ONACVG de Maine-et-Loire.
Les jeunes ont fait face à plusieurs défis sportifs, dont le biathlon, et à des ateliers les sensibilisant à la lutte contre les discriminations, à la solidarité et à la défense des valeurs républicaines.
L’ONACVG a proposé une immersion dans la Seconde Guerre mondiale centrée sur la Résistance. Chacune des quatre équipes, elles-mêmes divisées en trois groupes, devait trouver des mots codes par le biais de quiz, d’énigmes et de jeux. Un « serious game » qui a permis aux jeunes de mesurer à quel point le choix de résister était difficile et courageux sous l’occupation.
Les activités proposées, qui favorisaient la cohésion, le dépassement de soi et la solidarité, ont été plébiscitées par les jeunes.
Pour conclure cette journée riche en émotions, Claire Supiot, nageuse membre de l’équipe de France aux Jeux olympiques de Séoul en 1988 et aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2021, à la suite de la découverte de sa maladie de Charcot, a livré un témoignage fort sur son handicap et sa détermination à le dépasser. Elle reprend la compétition à plus de 50 ans pour être sélectionnée aux prochains jeux paralympiques prévus à Paris en 2024.
Un message de dignité, d’optimisme et d’espoir longuement applaudi par des auditeurs impressionnés par cette sportive d’exception.
Sylvère Vesnier ONACVG de Maine-et-Loire
© ONACVG