2019-04-03
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Après avoir travaillé en classe avec leurs professeurs sur l’histoire et les mémoires de la guerre d’Algérie, et étudié les panneaux de l’exposition de l’ONACVG, ils ont échangé avec Daniel Villeboux et Jean-Pierre Mourault, deux anciens appelés d’Algérie, ainsi que Tayeb Kacem, fils de harki ayant transité par les camps de Rivesaltes et de Bias.
Après l’évocation de l’expérience algérienne de chacun des témoins, les élèves ont posé de multiples questions, en revenant sur les conditions de vie en Algérie au moment des événements : le danger, la peur, le quotidien, les opérations, mais aussi l’engagement associatif après le retour en France.
Les deux heures écoulées, les élèves sont repartis avec leurs enseignants dans leur classe, sans doute marqués par cette rencontre, qui a largement contribué à une meilleure connaissance de l’histoire de la guerre d’Algérie.
Anne-Cécile VESNIER, coordonnatrice mémoire et communication Pays de la Loire
Sylvère VESNIER, ONACVG de Maine-et-Loire
© ONACVG