2024-04-15
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
L’école publique Jean-de-la-Fontaine et l’école privée Saint-Joseph ont accueilli chacune à leur tour le directeur du SD 49 qui leur a présenté un diaporama avec des dizaines de photographies d’époque illustrant la Seconde Guerre mondiale dans le Maine-et-Loire.
Les élèves ont été étonnés de voir à quel point ce conflit avait impacté ce territoire.
L’exposé fait devant les jeunes a abordé une multitude de sujets : l’invasion, le poids de l’occupation allemande, les restrictions et les pénuries alimentaires, les persécutions antisémites et contre les nomades, les actions de la Résistance, la répression allemande, la Libération et la fin de la guerre.
Autant d’évènements qui ont fait prendre conscience à l’auditoire des souffrances endurées par la population à l’époque, du courage affiché par des femmes et des hommes pour lutter pour leur liberté et enfin du péril mortel que représentent certaines idéologies coupables de s’affranchir du respect de la dignité humaine.
Ces séances ont été le prélude à une animation de plus grande ampleur qui aura lieu le 4 juin prochain et qui aura pour objectif de plonger les élèves dans les combats pour la Libération et les derniers mois de guerre.
Sylvère Vesnier, ONaCVG de Maine-et-Loire
© ONaCVG de Maine-et-Loire