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Le relais angevin de la Mémoire

Dans la soirée du 10 novembre, sur la place Leclerc à Angers, 41 coureurs du Relais angevin de la Mémoire sont arrivés place Leclerc, au pied du monument aux morts d’Angers, devant un public nombreux. Une initiative originale pour rendre hommage aux Poilus et célébrer la paix en Europe.

2018-11-13

Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.

Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France.  88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.

Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.

Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.

logo petits artistes de la mémoire

L’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG) s’attache depuis de nombreuses années à transmettre aux jeunes la mémoire des conflits contemporains de manière originale. Ce concours scolaire, ouvert prioritairement aux classes de CM2, a vu le jour en 2006 à l’occasion du 90e anniversaire de l’ONaCVG.

 

À la découverte de la vie d’un soldat de la Grande Guerre

L’ONaCVG invite les élèves à s’approprier l’histoire des poilus et à la transmettre en devenant des petits artistes de la mémoire. Aidés de leurs enseignants, les élèves choisissent un soldat de la Grande Guerre originaire de leur commune ou/et de leur famille et partent à la recherche des traces et des témoignages qu’il a laissés dans la famille et au cœur des archives municipales ou départementales.

Après avoir mené une enquête minutieuse et s’être inspirés des carnets de guerre de poilus sur le front, les enfants confectionnent à leur tour une œuvre mémorielle retraçant le parcours de « leur » poilu. Le carnet peut s’intégrer dans un dispositif artistique plus vaste (structure, œuvre audiovisuelle, numérique).

Peintures, aquarelles, croquis, poèmes, textes courts, vidéos, etc. : les travaux qui se distinguent par la qualité de leur contenu historique et artistique, leur originalité et l’émotion qu’ils dégagent sont choisis par le jury national. La classe lauréate est invitée à la cérémonie de remise des prix et à une journée de visite de lieux de mémoire.

Les relayeurs et les maires de l’agglomération avec leur flambeau

 

La Communauté Urbaine d’Angers Loire Métropole a imaginé une course en relais de jeunes femmes et hommes, âgés de 18 à 25 ans, issus des 41 communes et communes déléguées qui la composent. Accompagnés de militaires du 6° régiment du génie d’Angers, leur périple a débuté le 8 novembre 2018 sous l’Arc de Triomphe au cours d’une cérémonie où ils ont ravivé puis prélevé la flamme sur la tombe du Soldat Inconnu.

Jour et nuit, plusieurs équipes, composées chacune d’un coureur et de deux autres relayeurs, ont porté la flamme sans interruption effectuant ainsi un parcours de 350 kilomètres en deux jours et traversant 59 communes et 6 départements.

Les jeunes, qui portaient tous un Bleuet, sont arrivés sous une pluie battante sur Angers. Les étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers ont fait une haie d’honneur sur l’avenue du 11 novembre, proche de l’esplanade Leclerc.

En présence du maire d’Angers et du préfet de Maine-et-Loire, ils ont été accueillis par les maires des 41 communes de la Communauté urbaine d’Angers qui ont, chacun à leur tour, reçu sur un podium le flambeau de la flamme pour illuminer le lendemain leur propre cérémonie du 11 novembre.

 

 

Une relayeuse remet la flamme du souvenir à son maire

 

Une quinzaine de partenaires a soutenu ce Relais angevin de la Mémoire parmi lesquels l’ONACVG. Ce moment fort en émotion s’est déroulé devant plusieurs centaines d’Angevins qui ont voulu saluer l’exploit et l’engagement original des jeunes en faveur du devoir de mémoire et de la paix.

Sylvère Vesnier, ONACVG de Maine-et-Loire

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