2024-02-21
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
La « semaine stage défense » est un dispositif mis en œuvre par le ministère des Armées dans le cadre des stages d’observation en milieu professionnel pour des collégiens.
Ce stage collectif d’une semaine est destiné en priorité aux élèves de 3e scolarisés dans des établissements appartenant à un réseau d’éducation prioritaire leur permettant de visiter chaque jour une entité différente du ministère des Armées.
Pour la troisième édition, le CNSJ a accueilli une vingtaine de jeunes du collège Montaigne d’Angers qui, pendant une semaine, découvre la diversité des missions et des métiers du ministère des Armées ainsi que les multiples possibilités d’engagement en tant que civil ou militaire.
Invité à la première journée de cette semaine de stage, le service départemental de l’ONaCVG de Maine-et-Loire (SD 49) a proposé un atelier consacré aux opérations extérieures (OPEX).
Dans un premier temps, le directeur du SD 49 a présenté l’exposition « OPEX » aux élèves de 3e, puis ceux-ci, répartis en équipes, ont pu tester leurs connaissances en répondant à un quiz.
Dans un second temps, les jeunes ont rencontré deux militaires du 6e régiment du génie. Les échanges ont permis aux jeunes de mieux comprendre le quotidien des militaires en mission à l’étranger.
Cette première prise de contact avec le monde militaire a beaucoup plu aux collégiens qui ont jusqu’au 23 février inclus pour se faire une idée plus précise des enjeux de défense et des opportunités professionnelles offertes par l’armée.
Sylvère VESNIER, ONaCVG de Maine-et-Loire
© ONaCVG de Maine-et-Loire