2024-01-31
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Répondant à l’invitation du président de l’association des engagés volontaires du régiment, le directeur de l’ONaCVG de Maine-et-Loire s’est exprimé devant près de 300 militaires du rang.
Après avoir brièvement évoqué les origines et le fonctionnement de l’Office, il a détaillé les conditions d’attribution de la carte du combattant et du titre de reconnaissance de la Nation (TRN) pour enchaîner ensuite sur les avantages liés à l’obtention de ces documents.
Les participants ont aussi reçu des informations sur le soutien social et les différentes aides apportées par l’Office à ses ressortissants, que ce soit pour des difficultés financières, du maintien à domicile ou des secours d’urgence.
Le dispositif concernant la reconversion professionnelle a fait l’objet d’une longue présentation rappelant que l’ONaCVG agit souvent en complémentarité de Défense Mobilité pour financer les formations.
La question des emplois réservés a également été abordée : le directeur a souligné que ce dispositif est destiné à des publics prioritaires et que les services de proximité de l’ONaCVG sont chargés de la délivrance du passeport professionnel.
À l’issue de son exposé, le public a posé quelques questions sur l’aide sociale et la reconversion professionnelle.
Sylvère VESNIER, ONaCVG de Maine-et-Loire
© ONaCVG de Maine-et-Loire