2023-06-23
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Devant une soixantaine d’officiers et de sous-officiers, le directeur de l’ONaCVG de Maine-et-Loire a été invité à présenter l’Office et à détailler ses missions.
Il a d’abord rappelé l’histoire et le fonctionnement de l’Office. Son intervention a ensuite porté sur les conditions d’obtention du titre de reconnaissance de la Nation et de la carte du combattant ainsi que sur les droits associés à la qualité de combattant.
La possibilité de constituer une rente mutualiste, l’autorisation de porter certaines décorations (médaille de reconnaissance de la Nation, croix du combattant), le bénéfice de la retraite du combattant ou l’attribution d’une demi-part supplémentaire pour le calcul de l’impôt sur le revenu à partir de 74 ans sont parmi les points qui ont le plus retenu l’attention des auditeurs.
Le directeur a également insisté sur les dispositifs liés à la reconversion professionnelle, la procédure d’adoption des pupilles de la Nation et l’aide sociale.
L’exposé a permis de répondre à de nombreuses interrogations et beaucoup de militaires sont repartis avec de la documentation ONaCVG.
Sylvère Vesnier, ONaCVG de Maine-et-Loire
© ONaCVG