2024-06-06
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
La salle de sports de Nueil-sur-Layon a servi de cadre à une animation du service départemental de l’ONaCVG de Maine-et-Loire. L’objectif pour les participants était de se mettre dans la peau de résistants et de soldats américains pour répondre à un quiz et résoudre un certain nombre d’énigmes.
Une cinquantaine d’élèves de l’école publique Jean de la Fontaine et de l’école privée Saint-Joseph ont pris part à l’atelier qui faisait appel à leurs connaissances historiques, à leur sens de l’observation et à leur capacité de réflexion.
S’appuyant sur les photos de l’exposition « Du débarquement à la capitulation allemande », chaque classe, répartie en 3 groupes distincts, devait répondre à dix questions et résoudre une douzaine d’énigmes.
Les épreuves ont permis aux élèves de revoir les grands personnages et les dates marquantes de la fin de la guerre, mais aussi d’en apprendre davantage sur ce qui s’était passé dans le Maine-et-Loire entre juin et septembre 1944.
De rébus en puzzles en passant par des codes secrets, les élèves ont apprécié cette immersion qui leur a permis de comprendre ce que furent les combats de la Libération, les souffrances des civils durant cette période et la joie des Français de retrouver la liberté et la démocratie à la fin de la guerre.
Sylvère VESNIER, ONaCVG de Maine-et-Loire
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