2024-01-25
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
La capitaine Vernaujoux, cheffe du CSNJ, a d’abord parlé du plan Ambition armées-jeunesse qui a pour vocation de coordonner les différents dispositifs déjà existants en matière d’intégration, de cohésion et d’apprentissage du ministère des Armées vers les jeunes.
Elle a ensuite présenté le parcours citoyen des jeunes et les différents dispositifs en leur faveur du ministère des Armées devant des élus (Avrillé, Longuenée-en-Anjou), des membres du trinôme académique, ainsi que des enseignants et des chefs d’établissements scolaires.
À l’issue de son exposé, les personnalités présentes ont été invitées à découvrir trois stands montrant les différents jeux de plateau proposés aux jeunes lors des journées Défense et citoyenneté ainsi que pendant le stage de cohésion effectué dans le cadre du Service national universel (SNU).
Après cette séquence, la parole a été donnée au directeur du service départemental de l’ONaCVG de Maine-et-Loire qui a présenté l’exposition « Sports, Mémoire et Défense ».
En préambule, il a rappelé que l’utilisation de ce support durant cette année olympique en France serait un bon moyen de mettre en valeur les liens entre le sport de haut niveau, la mémoire des conflits contemporains et les armées. Il a insisté sur l’approche pédagogique des 12 panneaux qui évoquent des athlètes combattants ou victimes de guerre, majoritairement français, et des structures ayant marqué l’histoire du sport dans les armées, comme le Bataillon de Joinville et le Centre nationale des sports de la Défense.
Les parcours de quelques sportifs ayant mis leur énergie au service de notre liberté ont été évoqués parmi lesquels ceux de Jean Bouin, Roland Garros, Marie Marvingt, Louison Bobet, Robert Benoist, ou encore Alain Mimoun.
Le directeur a enfin expliqué que des outils pédagogiques ont été développés autour de cette exposition, allant du simple quiz à un jeu plus élaboré permettant de contextualiser le sportif dans son époque et d’évoquer des thèmes particuliers en lien avec les conflits mondiaux.
Sylvère VESNIER, ONaCVG de Maine-et-Loire
© CSNJ Angers