2021-11-30
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Dans le cadre du programme « Raconter le combat d’un républicain pour les idéaux républicains », les témoins, M. Rival pour le conflit algérien et M. Conoir pour les OPEX, ont détaillé leurs parcours au sein de l’armée et ont abordé de nombreux thèmes comme la conscription, la vie militaire, les actions de feu, les relations avec les populations locales, etc.
Autant de sujets qui ont permis aux jeunes de mieux comprendre les notions d’engagement et de fraternité d’armes.
Très intéressés par les exposés des témoins, les élèves ont posé des questions concernant les actions de feu, les blessés et la façon de commémorer les conflits passés.
Une leçon d’histoire concrète pour comprendre les valeurs de notre République et la place de la France dans les institutions internationales pour préserver la paix et la sécurité dans le monde.
Sylvère Vesnier, ONACVG de Maine-et-Loire
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