2020-09-18
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Placé sous le patronage du ministre de l’Éducation nationale et du ministre des Armées, le concours, qui en est à sa 15e édition, a pour finalité de transmettre aux plus jeunes la mémoire des combattants de la Grande Guerre et plus largement de sensibiliser les élèves à l’héritage contemporain de ce conflit mondial. Concrètement, les classes participantes sont invitées à retracer l’histoire d’un poilu, originaire de leur commune ou de leur département, en fabriquant un carnet mêlant textes, poèmes, dessins ou peintures. Ce travail peut se décliner aussi sous d’autres formes plastiques (bande dessinée, sculpture, collages, photographie, etc), et supports numériques (formats acceptés: .avi, .mp4, .wmv).
Le 18 septembre 2020, le directeur du SD49 est venu à l’école pour présenter des images de la Première Guerre mondiale en insistant particulièrement sur la mobilisation, la vie quotidienne dans les tranchées, la propagande, les pertes humaines et le retour à la paix. Il a également indiqué aux élèves comment rechercher des informations dans les archives et sur Internet.
Les enfants se sont montrés curieux en posant de nombreuses questions sur la façon de vivre des civils ainsi que les relations entre les soldats et leurs proches. Ils ont aussi apprécié que ce concours fasse autant appel à l’imagination qu’aux connaissances historiques.
À l’issue de son intervention, le directeur a rappelé que les écoles doivent rendre leur production pour le 7 mai 2021.
Sylvere VESNIER, ONACVG de Maine-et-Loire