2019-11-04
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 291 nécropoles nationales et plus de 2 200 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88 % d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DMCA)) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONaCVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
Réunis au centre « Jeune France accueil et formation » à Cholet, près de cent jeunes ont été sensibilisés à l’histoire et aux réalisations du Bleuet de France. Au cours de cette séance particulière, l’œuvre caritative a été brièvement présentée par le directeur du SD49 puis un film a été diffusé à tous les participants.
Ensuite, les jeunes ont été invités à répondre à un quiz sur le Bleuet de France et l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre. Pour les aider, ils avaient à leur disposition deux expositions dans lesquelles ils pouvaient trouver les réponses.
Répartis en plusieurs équipes, les participants ont fait preuve d’une grande concentration pour compléter au mieux les questionnaires qui leur ont été remis. Ils n’ont d’ailleurs pas hésité à solliciter l’aide des animateurs pour avoir des précisions sur les dates-clés du Bleuet et son fonctionnement, notamment lors des collectes.
À la fin de la journée, les deux équipes, qui avaient le mieux répondu au questionnaire, ont été récompensées par des cadeaux composés, entre autres, de porte-clés, de crayons et de DVD.
Tous les jeunes ont également reçu la fleur bleue, symbole du souvenir et de la solidarité, afin que chacun d’eux puisse devenir un ambassadeur du Bleuet de France dans leur commune et auprès de leurs camarades.
Sylvère Vesnier, ONACVG de Maine-et-Loire
© ONACVG